Peu après la rentrée, de retour bien bronzés des vacances, l’un des réflexes suite à la reprise est d’aller prolonger son bronzage dans les cabines UV, pour conserver sa bonne mine et sa peau hâlée un peu plus longtemps.
Santé sur le Net fait le point sur la pratique du bronzage artificiel et vous met en garde contre certaines idées reçues.
1. Les UV permettent de préparer la peau au soleil
Les UVB, responsables des coups de soleil, permettent aussi le bronzage et un épaississement de l’épiderme associé, qui joue un rôle protecteur vis-à-vis des expositions au soleil. Les cabines UV, pauvres en UVB (effet bronzage à long terme) et riches en UVA (effet bonne mine immédiat), ne permettent pas à cette protection naturelle de se mettre en place et ne préparent donc pas la peau au soleil. Au contraire, l’exposition aux UV artificiels est cumulative avec une exposition ultérieure au soleil et augmente les risques de cancer de la peau. |
A savoir ! Tous les UV sont dangereux, qu’il s’agisse des UVB ou des UVA. En effet ces deux types d’UV peuvent occasionner des dommages à l’ADN et augmenter le risque de cancers.
2. Le bronzage en cabine, source possible de vitamine D
Ce sont les UVB qui contribuent à la production de vitamine D. Or les UV artificiels sont très pauvres en UVB et riches en UVA. Ils ne permettent donc pas une synthèse efficace de vitamine D. De plus, dans le cadre d’une alimentation riche et équilibrée, une courte exposition au soleil (5-10 min) de la tête et des avant-bras, 2 à 3 fois par semaine lors d’une belle journée d’été suffit à une production optimale de vitamine D. |
3. Le bronzage artificiel, contre la dépression saisonnière
La luminothérapie, consiste à lutter contre la dépression saisonnière en s’exposant de façon quotidienne à une lumière visible blanche, imitant celle du soleil. Elle est utilisée à l’approche de l’hiver pour contrer le manque de luminosité qui peut avoir des effets sur l’humeur et sur l’horloge biologique interne. Elle ne peut en aucun cas être remplacée par une exposition aux UV. Aucun fait scientifique ne va à ce jour en ce sens. |
4. Le bronzage artificiel ne donne pas de cancer de la peau
Quelle que soit leur origine, naturelle ou artificielle les rayons UV sont dangereux pour la peau. Les doses d’UV reçues en cabine s’additionnent à l’exposition aux UV naturels et augmentent le risque de développer un cancer de la peau. Des données épidémiologiques indiquent que d’avoir été exposé au moins une fois dans sa vie à des UV artificiels augmenterait le risque de développer un mélanome cutané de 15%. Ce risque augmenterait de 75% lorsque l’usage d’UV artificiels débuterait avant l’âge de 35 ans. |
5. Le bronzage en cabine (UV) ne peut pas bruler
Les UV artificiels, pauvres en UVB (responsables de l’effet coup de soleil et de l’effet bronzage à long terme) et riches en UVA (responsables de l’effet bonne mine à court terme), peuvent de ce fait sembler plus surs et moins dangereux, puisque n’occasionnant pas de coups de soleils, ni de sensation de chaleur. Pourtant, des accidents de brulures cutanées pouvant s’étendre à 90% de la surface corporelle ont déjà été rapportés. |
Le bronzage artificiel accélère le vieillissement de la peau !
Une exposition répétitive aux UV artificiels et naturels induit l’apparition de rides 10 à 20 ans après l’exposition. Cet effet surtout dû aux UVA est amplifié pour les UV artificiels (riches en UVA). |
Yasmine Z., Journaliste Scientifique
Sources :
Les dangers du bronzage artificiel. Anses – Agence nationale de sécurité sanitaire de l’alimentation, de l’environnement et du travail. 9 juin 2016
Bronzage artificiel : combattre les idées reçues. Institut national du cancer. 17 février 2016
Rayonnement ultraviolets et risques de cancer. Institut national du cancer. Consulté le 12 septembre 2016.