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L’été est arrivé avec le soleil et les risques de coup de soleil. Une protection efficace est donc nécessaire car des complications comme les cancers cutanés peuvent survenir. Selon l’OMS, environ 130 000 mélanomes et 66 000 décès dus au mélanome et autres cancers cutanés sont enregistrés chaque année dans le monde. La plupart d’entre eux sont causés par une exposition prolongée aux rayons ultraviolets (UV) sans protection solaire.
Qu’est-ce qu’un vêtement anti-UV ?
Les vêtements anti-UV ne sont pas comme nos vêtements de tous les jours. Ils sont conçus pour arrêter les rayonnements UV grâce à différentes caractéristiques. Les fibres sont généralement synthétiques (polyester ou polyamide) et le maillage est plus resserré. Les couleurs sombres sont privilégiées car elles arrêtent mieux les UV. Les tissus sont plus épais et donc plus lourds pour apporter une protection plus efficace contre les UV.
De plus, un traitement par des additifs (pour certains déjà présents dans les crèmes solaires) tels que du Bemotrizinol, du Bisoctrizole ou encore du Dioxyde de titane permettent de renforcer les caractéristiques des vêtements en absorbant ou en réfléchissant les rayons et ainsi stopper plus efficacement les rayonnements UV.
A savoir ! Les rayonnements UV sont composés de rayons UVA et UVB, les UVA pénètrent dans la peau jusqu’au derme et accélèrent le vieillissement, les UVB agissent au niveau de l’épiderme et stimule la production de mélanine.
Est-ce vraiment efficace ?
L’efficacité de ces vêtements fait l’objet d’un marquage par un indice Ultraviolet Protection Factor (UPF), similaire aux crèmes solaires. Il varie de 15 à 50+ en fonction de la protection apportée. Plus cet indice est élevé, plus le rayonnement est arrêté et la peau protégée contre les coups de soleil.
Tableau : Catégories de protection
Indice UPF | Catégorie de protection | % de rayons UV arrêtés |
15 20 25 30 35 40 45 50 50+ |
Bonne Bonne Très bonne Très bonne Très bonne Excellente Excellente Excellente Excellente |
93,3 95,0 96,0 96,7 97,1 97,5 97,8 98,0 >98,0 |
Un vêtement mouillé possède un UPF plus faible qu’un vêtement sec.
Pour exemple : un t-shirt blanc sec en coton possède un UPF de 10 et d’environ 3 à 4 lorsqu’il est mouillé selon la Skin Cancer Foundation.
A savoir ! Même s’ils ont des indices similaires, ne pas mélanger UPF (Ultraviolet Protection factor) et SPF (Sun Protection Factor), le premier correspond à des tests réalisés par spectrophotomètre sur un tissu (UPF 25 signifie que le tissu laisse passer 1/25ème des rayonnements) et le second est utilisé pour mesurer l’efficacité d’une crème solaire soit le temps qu’une personne peut s’exposer avant d’être brulée (Par exemple : SPF 25 signifie que s’il faut 10 minutes pour avoir un coup de soleil à nu, avec une crème solaire 25, il faut compter 250 minutes).
La meilleure prévention est de garder en tête qu’une exposition au soleil entre 11 et 16 heures est à éviter car le rayonnement du soleil est le plus important et le plus nocif pour la peau. De plus, l’utilisation d’un vêtement anti-UV ne dispense pas d’utiliser une crème solaire.
Comment est-ce réglementé ?
À ce jour, il existe différentes normes nationales qui ont permis d’uniformiser l’utilisation de l’indice UPF dans les différentes régions du monde : la norme australienne est la plus ancienne AS/NZS (Australasian Standard 4399:1996), la norme européenne applicable en France EN 13758-1:2007-03 et la norme américaine AATCC TM 183-2000.
Une autre certification, l’UV STANDARD 801, mise en place par l’International Testing Association for Applied UV Protection (ITAAUVP) est très utilisée par certains industriels car le tissu est testé en profondeur par étirement, mouillage et usure afin d’évaluer sa qualité et fiabilité dans de nombreuses situations semblables à des situations réelles. En effet, les vêtements anti-UV peuvent perdre de leur efficacité dans la protection contre les UV s’ils sont abîmés ou usés très rapidement.
Ce n’est pas jolie à porter !
De plus en plus d’entreprises innovent et créent des vêtements qui associent non seulement le style à la protection solaire mais également l’aspect écologique. Du grand magasin au petit créateur, il y en a pour tous les gouts et tous les styles, il n’y a donc aucune raison de s’en priver !
Clément G., Ingénieur biomédical
– Anti-UV : rôle, nature et recherches actuelles. CNRS. – Consulté le 26 Juillet 2017.