Berce du Caucase, elle peut entraîner des brûlures !

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Rédigé par Morgane G. et publié le 10 octobre 2021

Vous avez peut-être déjà rencontré cette grande plante à ombelles blanches en vous promenant. Il s’agit de la berce du Caucase. Mais attention, mieux vaut ne pas la toucher ! Le contact avec sa sève, toxique, peut engendrer des brulures douloureuses si la peau est exposée dans le même temps au soleil.

La berce du Caucase peut entraîner des brûlures

Comment reconnaitre la berce du Causase ?

La berce du Caucase est une grande plante de la famille des Apiaceae. Considéré comme invasive, elle s’avère de plus phototoxique.

Elle se caractérise par sa haute taille, de 2 à 5 mètres de haut, ce qui en fait la plus grande herbacée d’Europe. Ses feuilles, également de grande taille, sont très découpées et dentées. La tige principale est creuse et mesure de 4 à 10 cm de diamètre. Elle peut être cannelée, d’une couleur vert clair et souvent teintée de taches rouges. La plante est également reconnaissable par la présence de poils sur la tige. Elle porte également des inflorescences qui se composent de larges ombelles, de 20 cm de diamètre. Chaque ombelle est composée de 50 à 150 rayons portant chacun une petite fleur blanche (ombellule).

L’appareil floral apparait vers juin-juillet. L’inflorescence entière peut s’étendre sur une largeur d’1,5 mètre. Difficile de passer à côté sans la voir !

La berce du Caucase est originaire des massifs forestiers de Géorgie et de Russie mais elle s’est très rapidement étendue à toute l’Europe et à l’Amérique du Nord, suite à son introduction par l’homme. Elle a été notamment utilisée comme espèce ornementale ainsi que pour ses vertus mellifères. Particulièrement rustique, la berce du Caucase se plait notamment en Scandinavie et sous tous les climats pluvieux et humides. Ces caractéristiques font qu’elle se développe rapidement et est désormais considérée comme une espèce invasive dans de nombreux pays. Son couvert dense étouffe la végétation locale, induisant une perte de biodiversité.

Attention aux brûlures !

On la retrouve généralement sur les bords de routes, les berges de rivières, en lisière de forêt ou encore dans les grandes prairies. Il est donc possible de la croiser au cours d’un promenade.

Mais attention, car la berce du Caucase est dite phototoxique. Sa sève contient en effet une toxine, la furanocumarine, qui réagit lorsque la peau imprégnée est exposée à la lumière. Cette réaction provoque des brûlures pouvant aller jusqu’au second degré. La réaction produit des cloques particulièrement grandes à la surface de la peau.

Ce genre de réaction n’apparait que lorsqu’il y a contact avec la sève, et non avec la plante intacte. Il faut donc éviter tout contact avec une berce du Caucase blessée, coupée ou froissée. La plante produit d’ailleurs une grande quantité de sève, qui peut provoquer de fait des brûlures sur une vaste zone du corps.

Dans le cas où vous vous lancez dans une campagne d’éradication de la berce du Caucase, veillez à vous équiper d’un équipement spécifique et approprié afin d’éviter tout risque de brûlure.

Il faut savoir également que les animaux herbivores consomment assidument cette plante, généralement sans aucun souci, car la toxine ne présente pas de risque à être ingérée. Le bétail domestique peut même représenter un moyen de lutte efficace contre l’invasion de cette espèce.

Que faire en cas de brûlure de Berce du Caucase ?

En cas de contact avec la sève de la berce du Caucase, il est nécessaire d’enlever rapidement le liquide en tamponnant la zone avec un papier absorbant et en évitant de frotter. Laver la peau avec un savon et rincer abondamment. Il est bien sûr recommandé de ne pas exposer la zone touchée à la lumière (naturelle ou artificielle) pendant 48 heures, en couvrant la peau. Au-delà de ce temps, l’effet photosensibilisateur disparait.

En cas de contact avec les yeux, rincer abondamment puis porter des lunettes de soleil pour réduire l’exposition à la lumière. Il sera dans ce cas impératif de consulter un médecin ou de se rendre dans un centre antipoison.

Morgane Gillard, rédactrice scientifique

Sources
– Berce du Caucase. grand-est.ars.sante.fr. Consulté le 8 octobre 2021.