Principe • Évaporation • Blocage du métabolisme • Vasoconstriction • Déshydratation •
La douleur • La rougeur
Principe
- Le froid agit directement sur la peau : évaporation, blocage des métabolismes,
éventuellement refroidissement du sang et formation de caillots dans les capillaires sanguins. Il agit
aussi indirectement, provoquant la production d’agents chimiques qui eux-mêmes agissent sur les
capillaires sanguins pour provoquer leur contraction (appelée vasoconstriction). - Ces effets du froid sur la peau ont pour conséquence une forte déshydratation (qui
peut provoquer la formation de crevasses), douleur et érythème (rougeur).
Évaporation
- Plus l’air est froid, plus il est sec et plus la peau au contact de l’air va « perdre »
de l’eau par évaporation. - L’évaporation est plus forte en présence de vent qui renouvelle sans cesse l’air au
contact de la peau, amenant toujours un air sec et froid. En absence de vent, la couche d’air au contact
de la peau devient plus chaude et plus humide, limitant l’évaporation. - Les zones les plus fragiles sont les zones non pileuses (les poils emprisonnent de
l’air qui isole la peau de l’extérieur), les zones mal vascularisées (talons, oreilles) et les zones en
saillie (doigts, nez, oreilles), présentant de grandes surfaces d’échange avec l’extérieur.
Blocage du métabolisme
- Toute activité biologique a besoin d’une température minimale pour se produire. A
37°C les cellules du corps humain ont une activité normale. Plus la température baisse sous cette
température, plus la vie de la cellule est perturbée. - En cas d’exposition prolongée au froid, la vie des cellules de la peau est fortement
ralentie, voire interrompue.
Vasoconstriction
- Sous l’effet du froid, le corps produit des agents chimiques :
• des vasoconstricteurs au niveau des fins vaisseaux sanguins de la peau : ces molécules diminuent
le débit sanguin en contractant les vaisseaux.
• des vasodilatateurs au niveau de la circulation profonde : ces molécules augmentent le débit
sanguin. - Les capillaires sanguins ont un rôle triple au niveau de la peau :
• apport d’oxygène et d’éléments nutritifs nécessaires au métabolisme (activité) cellulaire,
• élimination des toxines produites par ce même métabolisme, apport de liquide aux zones en ayant
besoin. - La vasoconstriction des capillaires sanguins diminue l’activité cellulaire et
favorise l’accumulation de toxines dans les cellules. Conjuguée au ralentissement du métabolisme par
le froid, elle peut entraîner la mort des cellules dans les cas les plus graves. - Dans les zones de forte évaporation, la vasoconstriction empêche l’apport de
liquide par la circulation sanguine. L’eau évaporée ne peut pas être remplacée. La peau se
déshydrate.
Déshydratation
- La déshydratation est la conséquence conjuguée de l’évaporation et de la
vasoconstriction. - Elle se caractérise par un tiraillement douloureux de la peau. Il est dû aux
tensions entre les couches superficielles déshydratées qui se contractent et les couches profondes
qui restent normalement hydratées. Ce tiraillement peut provoquer une rupture de la peau avec
apparition de crevasses ou gerçures.
La douleur
- Elle a plusieurs causes :
- l’effet direct du froid sur des capteurs spécifiques, dits thermosensibles
- le tiraillement dû à la déshydratation
- au niveau des crevasses, la rupture de terminaisons nerveuses ou leur contact avec l’air
La rougeur
- Elle est provoquée par la rupture de fins capillaires sanguins. Cette rupture
provient le plus souvent de la formation de très petits caillots dans les capillaires, à cause
du ralentissement du débit dû au froid. - Le sang pénètre alors dans les tissus voisins et leur donne cette coloration
rouge.