Bronzer au soleil
Quand s’exposer ?
Avant tout, rappelons que s’exposer n’est jamais neutre, et que même sous des nuages hauts ou derrière une vitre, les UV A atteignent la peau et y commettent des dommages à long terme.
Néanmoins, si l’on veut s’exposer un peu au soleil, autant choisir un moment et des durées qui y soient propices.
Pour ce qui est du moment, choisir une heure où le soleil n’est pas à son zénith (le matin ou en fin d’après-midi).
Pour ce qui est des durées, plus elles sont courtes, plus la peau peut reconstruire ses défenses entre deux expositions. Néanmoins, c’est bien la durée totale cumulée qui présente un danger, et deux expositions d’une demi-heure ont des effets négatifs similaires à une exposition d’une heure.
Selon quelles modalités
Pour se protéger du soleil quand on ne peut pas faire autrement (marche, baignade, sport), il faut utiliser une protection solaire.
Les protections solaires contiennent un filtre solaire associé à une crème cosmétique.
Il existe deux types de filtres solaires dans ces produits :
- les filtres organiques sont des molécules produites par réaction chimique. Très faciles d’emploi, ne laissant pas de traces, elles présentent parfois des risques d’allergie.
- les filtres minéraux sont des poudres tirées de minéraux plus ou moins opaques aux rayonnements lumineux, broyés très finement. Épais, souvent légèrement teintés. Non allergisants, ils protègent souvent plus longtemps que les filtres organiques. Ils sont utiles chez les enfants car ils permettent de visualiser où la crème a été étalée (notamment s’ils la mettent eux-mêmes).
L’indice à choisir doit être le plus élevé possible, sachant que :
- il est tout aussi important de renouveler régulièrement l’application de la crème protectrice (toutes les deux heures),
- le produit doit être facile à étaler (lait ou fluide), sinon il risque de ne plus être utilisé ou seulement partiellement après quelques jours.
Il est astucieux de disposer d’un écran très efficace, restant en place longtemps, résistant à l’eau (« waterproof »), même s’il est difficile à appliquer, pour les zones les plus fragiles : nez, pommettes, cou, épaules …
Les enfants doivent être protégés avec un indice plus fort que leurs parents (ils ont la peau plus fragile).
Quand ne pas s’exposer au soleil ?
Il est important d’éviter l’exposition solaire dans chacun des cas suivants :
- lorsque le soleil est au zénith,
- lorsque l’on ne dispose pas d’une protection solaire suffisante,
- pour les bébés et jeunes enfants,
- si l’on a des coups de soleil non guéris,
- si l’on prend des médicaments photosensibilisants (anti-inflammatoires, antibiotiques).
Bronzer sans soleil
Diététique
Les produits diététiques de « préparation au bronzage » permettent de présenter un aspect bronzé uniforme (sans marque du maillot…). Bien entendu, ces produits ne protègent pas des coups de soleil, et il reste nécessaire d’utiliser des crèmes protectrices lorsque l’on prend ces produits.
Les caroténoïdes peuvent être utilisés 15 jours avant l’exposition et tout l’été. Aux doses usuelles, ils ne présentent pas de danger, puisque ce sont des éléments naturels que l’on retrouve dans l’alimentation (carottes bien sûr, mais aussi épinard, abricot, poivron, tomate…).
La vitamine PP et les antipaludéens de synthèse sont réservés à la prévention des lucites (allergies au soleil).
Crèmes auto-bronzantes
Appliqués régulièrement, ces produits oxydent localement la kératine à la surface de la peau. La coloration de la peau qu’ils produisent est différente du bronzage naturel qui provient d’une production de mélanine par les mélanocytes. Néanmoins cette coloration a l’apparence visuelle du bronzage.
La coloration est localisée là où la crème a été appliquée. On peut le constater si l’on étale mal le produit : le bronzage suit la traces des doigts.
Cette coloration est esthétiquement satisfaisante. Elle ne présente pas les risques de l’exposition aux UV (vieillissement cutané, risque de cancer…). Attention toutefois, ce bronzage ne protège pas du rayonnement UV. Il faut donc utiliser une protection solaire en cas d’exposition au soleil.
UV en cabine
Le bronzage en cabine utilise essentiellement les UV A. Les UV A sont responsables du vieillissement cutané, et pour partie, de l’augmentation du risque de cancer. Ils ne produisent pas de coup de soleil. Même à haute dose, ils sont supportés par la peau sans réaction visible.
Lors d’une exposition au soleil, les coups de soleil dus aux UV B empêchent de subir un rayonnement trop important (à cause de la brûlure, on ne s’expose plus). Un tel mécanisme de régulation n’existe pas avec les UV A seuls.
Le bronzage en cabine doit donc être sérieusement surveillé, les durées limitées en fonction de votre phototype et les appareils régulièrement contrôlés (une déclaration des exploitants est faite à cet effet auprès des services de l’état). La réglementation de 1997 limite d’ailleurs le nombre d’expositions en cabine et leurs durées par des plans de bronzage, obligatoirement affichés en cabine. Ces plans imposent un nombre maximal de 33 à 60 séances d’UV par an, en fonction des durées d’exposition et des phototypes.
Les UVA sont aussi utilisés en médecine dans le cadre de la « puvathérapie », pour soigner le psoriasis par exemple. Cette utilisation est très règlementée : il convient de respecter une dose cumulée totale de 5000 Joules dans une vie.
Autres méthodes
Certaines crèmes protectrices teintées protègent du soleil tout en colorant la peau, à la façon d’une crème teintée ou d’un fond de teint. Le résultat est esthétiquement correct mais limité au temps où la crème reste sur la peau.