Situations à risque

À l’ombre

L’ombre est trompeuse. On croit généralement qu’en l’absence de rayonnement direct, il n’y a aucun danger.
Or, le rayonnement indirect est un danger réel, d’autant plus que l’on se trouve dans un environnement qui réverbère le rayonnement solaire (neige, sable clair, eau). Ainsi, sur une plage à l’ombre d’un parasol, on reçoit un rayonnement indirect égal à environ 20% du rayonnement direct reçu en plein soleil.

C’est pourquoi, même à l’ombre, si le rayonnement extérieur est fort et les surfaces voisines réverbératrices, on doit :

• maintenir une protection avec les crèmes solaires,
• laisser un tee-shirt aux enfants.

Tropiques nuageuses

Les rayonnements reçus par la peau sont maximum surtout en UVB sous les tropiques car le rayonnement est vertical et l’épaisseur de la couche d’ozone à traverser est moindre.
D’autres part, les nuages blancs en altitude entretiennent une illusion de protection, alors qu’ils laissent passer les UV.

Il convient dans ces conditions d’appliquer une crème protectrice, et de rester couvert (vêtements légers et blancs) même si la température extérieure est élevée.

Cosmétique insuffisant

Les cosmétiques doivent normalement protéger des rayons UV afin d’éviter les coups de soleil. Néanmoins, il existe trois causes (cumulables) d’inefficacité :

• Propriétés insuffisantes
  En fonction de la carnation de la peau, on doit prendre un indice adapté. Par exemple, une peau blanche doit
  utiliser un indice supérieur à 30.
• Application en dose insuffisante
  On applique en général deux fois moins de crème que ce qui est utilisé dans les études d’évaluation des crèmes
  protectrices. Il faudrait donc diviser par deux l’indice noté sur la boîte pour avoir une bonne idée de son
  efficacité (ou en mettre deux fois plus).
• Applications trop espacées
  Une application par jour est insuffisante pour protéger correctement. Selon leur qualité, les crèmes sont plus
  ou moins éliminées par frottement (jeu, marche, baignade), par dilution dans l’eau ou la sueur.
  Après toute activité, il convient d’appliquer à nouveau une crème de protection, et de façon systématique,
  renouveler toutes les deux heures par sécurité.

Enfants + midi + plage

Cette combinaison cumule les dangers :

• une peau jeune et fragile, peu couverte par des vêtements,
• le soleil au zénith avec rayonnement maximal, et réverbération sur le sable,
• de nombreuses occasions de retrait de la crème protectrice : baignades, jeux, transpiration…

C’est pourquoi il faut à ces heures :

• privilégier l’ombre pour jouer,
• inciter au port de tee-shirts blancs (fort pouvoir de réverbération) et de chapeau,
• s’abriter sous un parasol pour les activités immobiles,
• utiliser des crèmes solaires à fort indice (› 30) qui résistent à l’eau et qu’il faut renouveler toutes les deux heures ou après chaque activité intense.

Après chaque bain, il faut s’essuyer. Sinon, les gouttelettes d’eau font un effet loupe propice aux coups de soleil.

Bébé

Le nouveau-né est à l’âge où le coup de soleil est le plus dangereux pour plusieurs raisons :

• sa peau est particulièrement fragile,
• il ne sait pas encore régler sa thermorégulation (adaptation aux variations de température),
• sa surface étant faible, un simple coup de soleil peut avoir un impact important sur sa physiologie.

Les risques sont l’atteinte cutanée, la brûlure, la déshydratation, l’hyperthermie (augmentation de la température corporelle).

C’est pourquoi, un bébé de moins d’un an ne doit pas rester en plein soleil. Le rayonnement solaire à l’ombre simplement 15 minutes par jour suffit à la production de vitamine D nécessaire à sa croissance et à la formation de ses os.

Les recommandations pratiques sont les suivantes :

• mettre un chapeau en cas de promenade.
• ne pas trop couvrir l’enfant : s’il a trop chaud, il risque de ne pas le manifester.
• bien lui donner à boire.

Montagne + froid + nuages

Les dangers se cumulent dans cette situation :

• le rayonnement UV est très fort (du fait de l’altitude),
• la peau ressent moins la brûlure du soleil avec le froid et le vent qui donnent une impression de fraîcheur,
• les nuages blancs d’altitude n’arrêtent que très peu les rayons UV alors qu’ils peuvent laisser penser que le risque de coups de soleil est faible,
• la neige réverbère les rayons UV et augmente donc le rayonnement reçu.

Dans cette situation, il convient de se protéger (crème protectrice), et de bien renouveler cette protection après un effort physique important (sinon la sudation risque de provoquer le retrait de cette protection). La protection doit être renouvelée au moins toutes les deux heures de façon systématique par sécurité.