Depuis la crise de la Covid-19, l’utilisation du gel hydroalcoolique est devenue l’un des gestes les plus fréquents du quotidien. Mais avec l’arrivée de l’été et du soleil, ce geste est-il sans risque ? Des dermatologues alertent les Français sur le risque de brûlure en cas d’exposition au soleil après avoir utilisé du gel hydroalcoolique. Explications.
Gel hydroalcoolique, soleil et brûlure
Suite à l’épidémie de la Covid-19, les gestes barrière sont devenus le quotidien de tous les Français. Parmi les gestes devenus les plus routiniers, figure le lavage des mains avec du gel hydroalcoolique. Pour certains, l’utilisation de ce gel entraîne un dessèchement des mains et des problèmes de peau. Mais un autre risque lié à ce geste barrière pourrait faire son apparition au cours de l’été.
Depuis l’arrivée des beaux jours, plusieurs experts en dermatologie s’inquiètent en effet du risque de brûlure lors de l’utilisation de gel hydroalcoolique au soleil ou en période de fortes chaleurs.
Une forte teneur en alcool, un composé photosensibilisant
La formule des gels hydroalcooliques est standardisée et définie par l’Organisation Mondiale de la Santé (OMS), comme un mélange de quatre composants :
- De l’alcool ;
- De l’eau oxygénée ;
- De la glycérine ;
- De l’eau.
Contrairement aux idées reçues, le gel hydroalcoolique ne s’évaporerait pas totalement après la friction des mains. Il resterait, selon certains spécialistes, une couche de gel sur la peau. L’alcool présent dans le gel peut augmenter le risque de brûlure en cas d’exposition au soleil. En effet, l’alcool est considéré comme une substance photosensibilisante. Le risque de brûlure est ainsi lié à la réaction de l’alcool sur la peau avec le soleil.
Se protéger du soleil pour éviter tout risque
En cas de brûlure liée à l’alcool avec le soleil, une tâche brune d’hyperpigmentation cutanée peut se former et persister pendant plusieurs années, après la guérison des lésions cutanées. Les gels hydroalcooliques ne sont pas les seuls en cause dans ce type de brûlure, les parfums à base d’alcool peuvent avoir les mêmes conséquences.
Dans ce contexte, certains dermatologues déconseillent l’utilisation du gel hydroalcoolique à la plage ou dans les lieux exposés au soleil. Pour d’autres spécialistes, le risque de brûlure est minime et le gel hydroalcoolique induit uniquement un dessèchement et une irritation de la peau. Une protection solaire et hydratante constitue donc la solution idéale pour continuer de se désinfecter les mains sans risquer d’être brûlé !
Estelle B., Docteur en Pharmacie